_Dans un tournant décisif pour la lutte contre la corruption en Haïti, C’est confirmé, le juge Benjamin Felismé a décidé d’émettre des mandats à l’encontre des trois conseillers-présidentiels Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin accusés dans l’affaire de la BNC. Ils sont poursuivis « pour abus de fonction, pot-de-vins et corruption passive ».Le juge Benjamin Félismé a officiellement inculpé les trois Conseillers-Présidentiels dans le cadre d’une affaire de corruption qui secoue le pays. Emmanuel Vertillaire, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles devront se présenter par devant le juge les 9, 10 et 11 décembre 2024 afin d’être entendus sur les faits qui les impliquent._
Cette affaire a été mise en lumière par un rapport de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), qui accuse ces hauts responsables d’avoir perçu des pots-de-vin et d’avoir abusé de leur fonction. L’ULCC a recommandé d’intenter une action publique contre eux, en s’appuyant sur les articles pertinents de la législation haïtienne visant à prévenir et réprimer la corruption. Ce rapport met en exergue des pratiques jugées inacceptables dans un environnement déjà fragile sur le plan institutionnel.
Le juge Félismé, en charge de cette affaire épineuse, se trouve dans une position délicate. En plus de la responsabilité d’instruire ce dossier, il doit également naviguer à travers les enjeux de sécurité et d’intégrité judiciaire qui l’entourent. La corruption au sein des institutions financières est un fléau qui non seulement nuit à la réputation du pays, mais aussi à son développement économique. Le contexte actuel en Haïti, marqué par des tensions politiques et sociales, rend cette enquête d’autant plus sensible.
Les prochaines audiences, prévues pour décembre 2024, seront cruciales, tant pour les accusés que pour la crédibilité du système judiciaire haïtien. La population attend avec impatience des résultats qui pourraient donner un signal fort contre l’impunité, souvent décriée dans le pays. La transparence et l’intégrité des institutions sont plus que jamais mises à l’épreuve, et le succès de cette affaire pourrait ouvrir la voie à un renouveau de la confiance des citoyens envers les autorités.
Il est donc essentiel que le juge Félismé et les acteurs judiciaires concernés garantissent un traitement équitable de cette affaire complexe, tout en préservant la sécurité des personnes impliquées. La lutte contre la corruption nécessite une mobilisation collective et un engagement des institutions à agir dans l’intérêt du peuple haïtien. Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir de la justice et de la bonne gouvernance en Haïti.
Jean Joceler JEAN
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