Ah, Lesly Voltaire ! Ce nom résonne dans les couloirs du Conseil présidentiel de Transition (CPT) comme un écho de promesses non tenues et de projets avortés. Un mois après avoir pris les rênes de cette aventure administrative audacieuse, il est peut-être temps de se demander ce que notre vaillant président a réellement concrétisé. Pas grand-chose, voire rien du tout !
Depuis son arrivée à la tête du CPT, Monsieur Voltaire soutient sans réserve les trois conseillers indexés, bien que la crédibilité de ce conseil semble douteuse. De plus, le coordonnateur du CPT, au lieu de s’attaquer de manière urgente aux problèmes d’insécurité et de famine auxquels fait face la population, préfère engager un bras de fer avec la Primature pour faire valoir son pouvoir, comme l’a recommandé cette main invisible.
Le 7 octobre dernier, lors de son discours d’investiture, M. Voltaire avait brandi sa détermination comme un sceptre de légitimité. “Nous travaillerons en étroite collaboration avec le gouvernement pour lutter contre l’insécurité”, avait-il proclamé. Mais, comme le bon vieux dicton haïtien le souligne si bien, “les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.” Et il semble que les promesses de Voltaire aient été accueillies avec le même enthousiasme que l’invitation à une projection de film en noir et blanc, un soir de matchs de foot.
La situation ne s’améliore pas, bien au contraire ! Les cris de détresse d’Edgard Leblanc Fils, qui avait prédit la détérioration de la crise, sonnent aujourd’hui comme une prophétie auto-réalisatrice. En réalité, Voltaire et sa bande semblent bien plus préoccupés par la danse du pouvoir que par les affaires publiques. Qui peut blâmer un homme pour vouloir jouer à la chaise musicale ministérielle quand la musique de la transition est une valse hésitante ?
Et que dire des ministères régaliens ? On dirait qu’un esprit de compétition s’est installé, chacun désirant s’accaparer un portefeuille ministériel comme si c’était le dernier gâteau sur la table. Pendant ce temps, des membres du CPT, également accaparés par d’impeccables scandales de corruption, suscitent un vent de mécontentement palpable. Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, dans le rôle des méchants de l’histoire, semblent en pleine quête du jackpot au pays des affaires louches.
Nous avons aussi eu droit à une invitante réunion convoquée par le CPT le 5 octobre dernier. Le docteur Garry Conille, chef du gouvernement, a pris la tangente, déclinant l’invitation avec la grâce d’un danseur étoile. Son refus de s’assoir avec des conseillers acculés par des accusations de corruption illustre parfaitement la panique ambiante. Qui peut blâmer Conille de vouloir éviter de fréquenter une compagnie aussi infectée?
Au final, alors que le pays attend des miracles d’un Conseil présidentiel de Transition qui se transforme en véritable comédie de mœurs, il est indéniable que l’impatience grandit chez les citoyens. Peut-être que le mois prochain, Voltaire nous surprendra tous avec un plan d’action digne des plus grands stratèges, ou peut-être continuera-t-il à jongler avec des promesses dans un cirque où le clown a tendance à s’égarer.