Depuis leur déploiement en Haïti en juin, près de 400 policiers kényans attendent toujours le paiement intégral de leur solde. Face à cette situation, plusieurs d’entre eux ont lancé un appel pressant sur CNN pour obtenir le versement de leurs rémunérations, nécessaires pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ce retard suscite une grande inquiétude et une frustration croissante parmi les agents, qui sont déjà confrontés à une mission complexe dans un pays en proie à une violence généralisée.
La Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), soutenue financièrement par les États-Unis, vise à aider la Police nationale haïtienne dans sa lutte contre les gangs qui contrôlent une grande partie de Port-au-Prince. Cependant, malgré l’importance de cette mission, les policiers kényans n’ont pas encore reçu l’intégralité des paiements qui leur avaient été promis.
La MMSS a récemment reconnu ces retards, indiquant que les fonds manquants devraient être versés sur les comptes des policiers cette semaine. Mais cette assurance n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes des agents, surtout à l’approche de la rentrée scolaire au Kenya, une période qui nécessite des ressources financières pour couvrir les frais de scolarité et autres besoins familiaux.
Malgré ces difficultés, le Service national de police du Kenya a confirmé que les agents continuent de percevoir leur salaire habituel, mais le supplément promis pour leur mission en Haïti reste à venir.
Aucune opération d’envergure n’a encore été menée sur le terrain. Néanmoins, de nouveaux équipements sont récemment arrivés et le commandant de la mission a déclaré que les jours des gangs sont comptés. La mission, qui vise à déployer jusqu’à 2 500 hommes avec l’arrivée de renforts d’autres pays, reste cruciale pour la sécurité en Haïti, même si ces défis logistiques et financiers pourraient compromettre son efficacité.